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Jardinx 1 : un jardin extraordinaire. (La diagonale du désir)

Professeur·es : Sandra Delacourt et Fred Morin
Spécialité du workshop : Multidisciplinaire

Type de cours : workshop
Option : Art
Semestres : 3, 5, 7 et 9
Années concernées : 2, 3, 4 et 5
Dates : du 22 au 25 novembre 2022
Nombre d'élèves : 15

Objectifs

Documenter le désir, se raconter avec le paysage, ouvrir des marges, se déplacer entre les territoires et les images d’archives. 

Les participantEs seront invitéEs à travailler à partir d’Archives, qu’elles soient intimes, anonymes, sociales politiques ou appartenant à une culture commune, à les explorer, les déployer, les utiliser sous toutes ses formes et les confronter aux paysages. Cette pratique artistique est liée à notre usage exutoire des images et notre rapport avec la géographie des lieux. Elle traite de la façon dont chacun d’entre nous se rapporte à ses propres obsessions et contradictions et conquiert une autonomie dans un rapport quotidien avec des images, contemporaines ou plus anciennes, que nous nous approprions et adaptons à nos désirs.  

La pratique du dessin de paysage sur le motif, permet d’être en lien directe avec la mythologie des espaces et avec les émotions et sensation qu’elle procure. 

Contenu

Associer deux sources d’émotion, celle apportée par les archives et celle ressentie apportée par l’immersion dans le paysage, afin de créer son propre jardin intérieur.

À partir de documents glanés sur différents supports de communications de leur choix (éditions papiers, Internet, etc.) les participantEs sont invitéEs à découvrir, combiner, articuler, construire leur propre langage graphique tout en réfléchissant sur le rapport texte, paysage, image en s’appropriant, détournant les images et leurs contenus et en les enserrant dans un paysage réalisé sur le motif. Comment par une phrase, un mot, un signe graphique, on peut décaler, transformer le sens de l’image, toucher à l’absurde, s’approcher d’une autre réalité, une autre forme de liberté face au pouvoir qu’elles dégagent. Comment en introduisant tous ces éléments de recherche à travers le paysage on peut parler de territoire, de corps, de désir, de botanique, de moment de solitude et de partage. Apprendre à confectionner ses propres éditions herbiers, album factice, par l’appropriation des images, usages des documents imprimés, etc.

Pour ces ateliers les étudiants peuvent utiliser tous les moyens simples dont ils disposent au sein de leur établissement (papier, crayons, projecteur, caméra vidéo, appareils photographiques ou téléphoniques, etc.) pour réaliser une œuvre de participation collective ou individuelle.

Intervenant·es

Tom de Pekin

Tom de Pekin travaille avec et autour des images, qu’elles soient intimes, anonymes, sociales politiques ou appartenant à une culture commune. À travers ces images imprimées, virtuelles, cinématographiques, il nous invite à voir ses propres rapports affectifs, émotionnels et leurs déplacements. Il nous convoque aux liens qu’il tisse avec les paysages, la mythologie des espaces et les sensations fortes qu’ils procurent, et nous amène à suivre leurs cheminements.

Tom de Pekin est un artiste, graphiste, dessinateur, peintre, réalisateur... Textes, images et archives ont toujours été intimement liés à son art. Celui-ci donne un tour à la fois sexuel et politique aux images, en les déployant et en les utilisant sous toutes leurs formes. La volonté de Tom de Pekin de présenter l’archive source avec sa représentation, comme un jeu de miroir, met en valeur l’espace entre les deux, rend visible le déplacement des désirs et des émotions. Cette pratique artistique est liée à un usage exutoire des images. Elle traite de la façon dont chacun d’entre nous se rapporte à ses propres obsessions et contradictions et conquiert une autonomie dans un rapport quotidien avec des images contemporaines ou plus anciennes que nous nous approprions et adaptons à nos désirs.

« Il me plaît de penser qu’une œuvre picturale est réussie si elle a la générosité de me proposer un endroit, un coin précieux ou l’on peut s’imaginer faire des rencontres sexuelles, derrière un rocher, dans un pré, au bord d’un lac, au creux d’une forêt… »
Tom de Pekin

Lazare Lazarus

Lazare Lazarus vit à Marseille.

Jardinier de formation et œuvrant à une visibilité queer, il dessine des corps qui s’ouvrent comme des fenêtres sur des bouquets de garrigue brulante, sur des paysages solaires qui débordent sur le béton chaud. Il imagine des contrées émouvantes pour recueillir la mémoire des corps et raconter nos désirs en lutte.

Dans ses gravures, ses poèmes, ses films, Lazare mêle des observations rigoureuses des mondes marseillais qui l’entourent à une approche plus intime sur une sexualité marginale. Il ravive les vieux désirs aux archives LGBT marseillaises Mémoires des sexualités par faire grandir un monde botanique étrange, où les corps fleurissent et débordent, et se transforment en jardin luxuriant.

Bibliographie

Maulpoix, Cy Lecerf, Écologies déviantes, voyages en terres queers, Cambourakis (sorcières), 2021.